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La jalousie : d'où elle vient et comment en sortir ?

La jalousie n’existe pas uniquement dans les relations amoureuses. Elle existe dès lors qu’il y a des liens : quand nous sommes enfants, dans l’amitié, dans la famille, le travail…

La jalousie peut être le signe d’affects qui ne sont pas forcément négatifs, signe d’un amour qui s’exprime maladroitement. Elle permet de valoriser, de narcissiser l’autre. Elle peut aussi dire que ma-mon partenaire tient à moi, qu’il-elle a peur de me perdre.

Pour qu’il y ait jalousie, il faut qu’il y ait un rival ; elle se joue dans un triangle : la personne jalouse, la personne rivale et le problème apparent.

Au premier abord, la jalousie amène à se comparer aux autres en désirant pour soi quelque chose que l’autre a. La comparaison peut être liée aux possessions matérielles mais aussi à la réussite, au physique, aux expériences de vie, au caractère etc. C’est un sentiment qui ronge, c’est un conflit interne : une partie de moi se raisonne en se disant que la jalousie n’a pas lieu d’être, une autre partie ne peut s’y résoudre. Le conflit interne se projette à l’extérieur parce qu’on va être jaloux de quelque chose que l’autre a et que l’on n’a pas. A l’origine de la jalousie, on trouve le sentiment d’injustice et le sentiment d’infériorité. Il y a aussi la peur de l’insécurité, la peur du rejet, du manque. Tous ces sentiments et émotions proviennent souvent des expériences vécues dans l’enfance.


Dans les relations amoureuses, la jalousie peut émerger dans de simples situations : être jaloux de sa femme qui part en vacances avec des amies, être jalouse de son mari qui travaille dans un milieu féminin etc… La personne jalouse peut aussi se sentir seule et abandonnée. En l’absence de l’autre, elle peut avoir des pensées et des images qui tournent en boucle et qui deviennent obsessionnelles : « elle n’est pas encore rentrée, ce n’est pas normal, en plus elle a mis sa plus belle robe ce matin »…. La jalousie peut pousser à surveiller, contrôler l’autre.

La jalousie peut être tyrannique quand on considère que l’autre nous appartient et qu’il risque de nous échapper. Elle peut produire de la colère, de l’envie, de la tristesse, de la peur et de l’humiliation.


Pour autant l’autre ne peut rien à cette jalousie, il n’est que le miroir d'un conflit interne. L’objet en soi de la jalousie n’est pas tant le problème : c’est dans ce que la personne projette sur l’objet de sa jalousie que se trouve l’origine de sa souffrance. La jalousie est comme une alarme qui nous dit que dans ce qui nous rend jaloux se trouve en réalité notre difficulté à assumer qui nous sommes comme nous sommes. Plus on a une bonne estime de soi, moins les relations servent à se rassurer, et donc moins on est jaloux. Autrement dit, au lieu de se centrer sur la cible de cette jalousie, on pourrait se demander ce que cette jalousie vient réveiller chez nous et quel est le besoin qui est affecté : besoin de sécurité, de reconnaissance, d’appartenance, d’utilité, d’évolution... ? La personne pourra alors se questionner : « Sur qui je compte pour satisfaire mes besoins ? »

Et finalement, le problème n’est pas tant d'éprouver de la jalousie, sentiment comme un autre, mais ce qu’on en fait.

On constate que plus la personne comptera sur elle-même, plus la jalousie disparaîtra.
















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