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Le sentiment d’injustice vécu dans le couple

« C’est injuste, c’est toujours moi qui sors la poubelle et m’occupe des tâches pénibles quand toi tu t’occupes de la déco ».

 « C’est injuste, à chaque vacance, on va toujours dans ta famille ».

« Côté finances, j’assume plus de charges que toi, c’est injuste ».

Ces phrases entendues en séance de conseil conjugal et familial, lors d’entretiens individuels ou d’entretiens de couple ont un mot commun : injuste.

D’après le dictionnaire Larousse, l’adjectif injuste signifie : qui va à l’encontre de la justice, de l’équité, injustifié.

La personne ressent un déséquilibre dans certaines expériences qu’elle vit, quelque chose qui n’est pas juste, elle se sent désavantagée, l’autre « a plus ou moins ». « Il a plus de temps que moi…il a moins d’économies… ».

Ce qui ressort de leurs propos : « ce sont souvent des petites choses mais qui finissent par donner un sentiment d’injustice plus fort et qui entraîne frustration, colère, sentiment d’impuissance, conflits à répétition… ».

Le sentiment d’injustice est généralement subjectif. Il repose sur une comparaison. C’est une perception propre à la personne. Selon Vincent Trybou, psychologue, le sentiment d’injustice est une émotion que nous ressentons au plus profond de nous.

En entretien, quand je pose la question « en dehors de votre vie de couple, avez-vous déjà ressenti cela ? »  La personne se remémore parfois avoir déjà ressenti de l’injustice au travail, lors d’activités extra-professionnelles, dans ses relations familiales, son enfance…. Nos expériences passées peuvent favoriser l’émergence de ce sentiment d’injustice. 

Lise Bourbeau, enseignante, philosophe et conférencière, dans son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » cite5 blessures fondamentales à l’origine de nos maux : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice.

« Une personne qui souffre d’injustice est celle qui ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, qui ne se sent pas respectée ou qui ne croit pas recevoir ce qu’elle mérite. Une personne peut aussi souffrir d’injustice lorsqu’elle reçoit plus que ce qu’elle croit mériter ». Selon l’auteur, cette blessure s’éveille au moment du développement de l’individualité de l’enfant, entre 4 et 6 ans, au moment où il devient conscient qu’il est un humain, une entité à part entière avec ses différences. 

La blessure d’injustice, entre-autres, affecte notre façon de communiquer clairement et de faire des demandes. Nos façons de penser, de sentir, de parler et d’agir indiquent une réaction à ce qui se passe dans notre vie.

 

Concernant ce sentiment d’injustice, d’autres auteurs évoquent la notion de « réparation et reconnaissance ». Dans les couples rencontrés, parfois en effet rediscuter du partage des tâches ou, de l’investissement financier, expérimenter de nouvelles façons de faire apportent « une certain conte réparation ». La reconnaissance semble aussi être un levier important par exemple « les heures de jardinage que tu fais depuis plusieurs jours embellissent notre jardin ».

Le sentiment d’injustice est sans doute ressenti un jour ou l’autre par tout individu. C’est quand il fait souffrance qu’une démarche avec un conseiller conjugal et familial peut permettre de mettre des mots et, de réfléchir à cette situation.

 

 
 
 

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